Parce qu’aujourd’hui c’est fini.
Donc oui forcément j’ai recommencé à picoler, sortir et fumer. Le trio infernal qui revient en force quand on n’a pas le moral. Parce qu’on est tous ok pour dire que ça a toujours été compliqué les ruptures, que ça fait un mal de chien. Mais aujourd’hui c’est pire. On se sépare en se disant adieu mais on peut pas se quitter vraiment. A coups de 06 et de réseaux sociaux on se fait souffrir plus lentement. Parce qu’une rupture en 2014 ça pourrit bien la vie. oui, oui.
Avant on avait une ligne fixe et une adresse postale. On se quittait, on prenait nos clics et nos claques. On se barrait. Basta. Aujourd’hui on check facebook, twitter et instagram. On regarde les likes, les comments, les tags. Où êtes vous ? Que faites vous ? Mais AVEC QUI surtout.
On regarde un peu partout pour trouver des indices, des photos. On fouille mais ça nous fouterait bien les boules de voir que vous vous éclatez en soirée ou que vous êtes repassés en statut couple, mais pas nous.
On regarde sur Foursquare vos trajets, les lieux où vous allez. Sait on jamais…
On vous appelle mex. Parce qu’on arrive pas a franchir le cap, que la contraction des deux ça passe mieux.
On envoie des sms ridicules à 2 heures du matin, on a peur de rien. Mais le lendemain…
On n’ose même plus aller sur sa boite Gmail. Parce que vous êtes connectés au Chat. Donc on va se déconnecter, se reconnecter dans l’espoir que notre alphabet morse aura son petit effet. Mince vous êtes parti. Vous avez du rentrer chez vous, mais avec qui ?
On télécharge toutes les séries du monde, breaking bad, GOT, grey’s, true detective et on se retape la série Sex & The City en entier.
On finit exténuée à 2h du mat. On a des cernes mais on trouve pas le sommeil on cherche donc à s’épuiser.
Entre séries, famille, sorties, diners à la colloc et les amis, je traine sur Tinder.
Parce que je cherche un grand mec mignon et pas trop con. Un qui saura me faire rigoler. Ils ne t’arrivent pas à la moitié de la cheville, mais ça m’évite de pleurer.
C’était sans compter t’y retrouver…
Alors je sais bien que je vais m’en sortir et que dans un an ou deux cela me fera sourire.
Puis, je prendrais mes précautions. Je ne serais toujours pas « friend » avec mon homme sur Facebook, Twitter ou ailleurs. Je ne suivrai même pas son profil pro sur Linkedin et Viadeo.
Je lui demanderai de virer son compte Tinder. Et quand on se quittera j’effacerai ses messages et son mobile.
Mais je me demande bien ce qu’ils vont pouvoir encore nous inventer pour nous en faire baver. Nous enfermerdans cette bulle où il est terriblement dur de vous zapper.